L’explosion du e-commerce et du nombre de colis livrés chaque année a un impact environnemental important.
Pour la livraison vers les villes françaises, 90 % des marchandises transitent encore par la route. Ils sont propulsés par une flotte de camions commerciaux et poids lourds qui fonctionnent à 97 % avec des moteurs diesel et sont responsables de plus de 30 % des émissions polluantes chaque année.
Les émissions de gaz à effet de serre
Le secteur du fret est le premier émetteur de gaz à effet de serre en France avec près de 30 % des émissions selon la Direction du développement durable.
Selon l’ARCEP, rien qu’à Paris, cela représente 6 440 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère. Soit 700 millions de tonnes de plus que le transport humain. Avec l’explosion du e-commerce, le nombre de colis expédiés dans le monde ne cesse d’augmenter. Rien qu’en France, il est passé de 602 millions de colis livrés en 2004 à 900 millions en 2016 (source Xerfi).
D’ici 2020, les joueurs devront envoyer plus d’un milliard de messages. Ces colis sont principalement livrés par des moyens de transport traditionnels, à savoir la route. L’impact de la croissance du commerce électronique a un impact direct sur les émissions de gaz à effet de serre.
Le déséquilibre de la chaîne d’approvisionnement
Le déséquilibre de la chaîne d’approvisionnement est causé par deux facteurs conjoncturels. Le premier est la réouverture du parc industriel de Shanghai. Après l’arrêt de 40 jours, une activité industrielle intense devrait résorber le retard pendant l’arrêt.
Ce qui se traduira par la production de gros volumes de marchandises pour les transporteurs. L’absorption à quai, en grande partie automatique, crée de nouvelles congestions. La seconde concerne la propagation du blocus de la côte ouest américaine à la côte est.
Cet écart est incertain, mais il pourrait encore ralentir le commerce mondial s’il le faisait. Les délais d’attente pour le déchargement des navires sont passés à 14 jours en moyenne dans les ports de New York et du New Jersey.
New York a absorbé une augmentation de 20% des importations en 2021, et la tendance s’est poursuivie au premier trimestre 2022, avec une augmentation de 12%. Ces facteurs aggravants semblent expliquer les longs délais de livraison, les temps d’attente dans les ports avant de pouvoir accoster et la saturation des ports.
La numérisation impose des limites sur des voies de circulation et au service client
Le secteur maritime souffre également de problèmes structurels plus profonds. L’effet de la perturbation est amplifié par l’inefficacité de l’ensemble de l’industrie du transport maritime. Prenons l’exemple d’un chargeur qui attend le passage d’un navire pour transporter une cargaison
En raison d’un port encombré, le navire peut ne pas pouvoir passer comme convenu, ou le chargeur peut ne pas pouvoir charger à l’heure choisie. Par conséquent, les compagnies maritimes et les expéditeurs doivent constamment corriger.
Cette réorganisation crée une charge de travail supplémentaire pour les parties prenantes et évite que le service client agisse comme un goulot d’étranglement. Concrètement, un service client peu focalisé, trop focalisé et éloigné du client aura du mal à s’adapter et réagira suffisamment pour reprogrammer le nécessaire. On touche ici à une des limites de la digitalisation qui participe à la visibilité de la supply chain mais ne peut se substituer au service client.
Le transport maritime est souvent utilisé par des entreprises qui transportent de grandes quantités de marchandises à la fois. Cette méthode d’expédition est très lente, donc parfois le délai de livraison n’est pas respecté.
Sauf que c’est idéal pour les expéditions en vrac comme le charbon et les minéraux. La surveillance précise de l’emplacement des marchandises en transit est également difficile à suivre, ce qui rend difficile le transport intérieur.
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