La prolifération des supermarchés fantômes constitue une source de concurrence déloyale à laquelle les commerçants classiques devront faire face.
Avec l’avènement de la crise sanitaire, les dark stores se sont développés dans les grandes villes. Ces lieux uniques dédiés à la livraison des produits deviennent un véritable souci pour les commerçants classiques.
Qu’est-ce qu’un Dark store ?
Le dark store est un centre de distribution des acteurs de l’e-commerce où viennent s’alimenter les flottes de livraison. Autrement dit, un dark store constitue un site de livraison des commandes en ligne. Ils n’accueillent pas le public et sont uniquement dédiés à la livraison des commandes enregistrées en ligne.
On emploie le terme « Dark » puisque ces centres de stockage et de distribution de produits sont situés à mi-chemin entre un point de ventre et un centre régional/national de distribution de produits. Bien qu’ils n’accueillent pas les consommateurs, ces centres présents en bordure de route et parfois au cœur des villes disposent les produits comme s’ils étaient dans un magasin. Quitte à ce que les préparateurs de commandes (pickes) viennent les collecter. En tout le principe de fonctionnement des dark stores est similaire à celui des dark kitchens qui servaient à la livraison des repas à domicile.
Les commerçants devront faire face à une concurrence déloyale
Les dark stores disposent d’un large éventail de produits références (environ 3000). Le véritable problème qui se présente dans ce cas se résume à la concurrence déloyale à laquelle les commerçants font face.
Hormis cela, ces centres de distribution qualifiés de supermarchés fantômes dispose de plusieurs distributeurs qui font des vas et vient entre 7 h et 23 h, voire parfois minuit. Avec ces livreurs, ils sont en mesure de livrer en un temps record un grand nombre de consommateurs. Ce que les commerçants ne peuvent en général pas faire.
Des produits similaires au profit des clients
Plus de la moitié des produits de référence proposés par les dark stores sont pour la plupart des marques nationales qui se retrouvent également dans les supermarchés traditionnels. Ils sont donc en mesure de proposer des services à tous les clients de ses supermarchés.
« Les trois quarts de leurs références, ce sont les marques nationales qu’on va trouver dans les supermarchés et puis ils ont aussi les commerces locaux qui peuvent délivrer, typiquement les boulangers par exemple ou certains bouchers qui peuvent leur donner de la viande. Il y a aussi ces offres là-bas » rapporta un journaliste.
Ces supermarchés fantômes proposent toutefois des prix un peu plus chers que dans les supermarchés classiques. Ce qui ne les empêche de recevoir une demande assez considérable par rapport à celle que reçoivent des supermarchés classiques. Comment arrive-t-il à générer d’importantes commandes ?
Des stratégies de conversion des clients défavorable pour les commerçants
Bien qu’ils n’accueillent pas officiellement le public, les dark stores mettent en valeurs leur commerce. Ceci en appliquant d’une manière ou d’une autre des stratégies de conversion de la clientèle. En un premier temps, l’installation de ces supermarchés fantômes au centre des villes est une stratégie qui leur accorde plus de visibilité par rapport aux commerces classiques.
La simplicité des procédures d’achat et de livraison des commandes sont aussi des atouts favorables pour ces dark stores.
Quelles attitudes doivent adopter les commerçants face à cette situation ?
Face à cette invasion des dark stores, les commerçants devront revoir leur stratégie marketing. Notamment celle qui concerne la politique de prix et de livraison. Bien que les dark proposent des prix moins concurrentiels que les leurs, ils peuvent revoir les leurs pour inciter davantage les consommateurs.
Avec l’apparition soudaine des dark stores, les supermarchés classiques devront désormais faire face à une concurrence déloyale. Bien qu’ils exercent en toute légalité, le fait que les dark stores opacifient les vitrines constitue un véritable problème.
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