Depuis 2020, le système de quick commerce permettant d’effectuer des achats électroniques et de recevoir sa commande en quelques minutes s’est multiplié dans les métropoles. Les dirigeants des grandes villes telles que Nantes ne cessent dorénavant d’interpeller le gouvernement pour réguler les dark stores et dark kitchens.

Avec la crise sanitaire, les confinements et les couvre-feux, les dark stores et dark kitchens ont envahi le cœur des métropoles. À Paris, on dénombre environ 42 % de locaux situés dans un flou juridique, à cheval entre le commerce et l’entrepôt. Selon le maire de Besançon, la municipalité n’a aucune idée du nombre de magasins fantômes implantés dans la ville. À l’instar de Lille, plusieurs autres maires, responsables sociales et autres alertent la Première ministre Élisabeth Borne.

dark kitchen

Les dark stores et dark kitchen instaurent un climat de nuisance dans le commerce électronique

Les livraisons dans le système fantôme sont assurées par des livreurs sur scooter qui créent des dommages au sein des collectivités. Les grands propriétaires de magasins fantômes sont en outre Gettir, Gorillas, Flink, Deliveroo et Gopuff. Il représente déjà plus de 24 % des commandes électroniques alimentaires, ce qui suscite le mécontentement des riverains ou commerçants de proximité.

Ces derniers subissent en effet une fausse concurrence de la part des dark stores et dark kitchen. La plupart des marchands physiques des villes de France perdent la majorité de leurs clients à la faveur des magasins fantômes. Les riverains se plaignent pour la grande majorité des nuisances sonores des scooters et de l’affluence dans les espaces publics.

Cette situation est d’autant plus déplorable du fait que les commerçants physiques viennent juste de sortir de deux années de confinement. Ils aspiraient pouvoir retrouver un certain contact avec les clients, ce qui est mis à mal par l’arrivée des dark stores et dark kitchen. La région de Lille fut la première à dénoncer le système de commerce rapide depuis le 13 février.

dark kitchen et dark store

Les municipalités viennent au secours des riverains et des magasins physiques.

Le vendredi dernier, une lettre signée par plus d’une dizaine de maires de grandes villes de la France fut adressée à la Première ministre. Ils réclamaient une réglementation du système dans les villes où il prospère le plus en vue de lutter efficacement contre ses conséquences négatives. La lettre fut signée par les maires de Lyon, Paris, Strasbourg, Besançon, Lille, Marseille, Bordeaux et autres.

Le président de la métropole du Grand Paris et celui de l’association des maires de France furent également parmi les premiers signataires de la lettre. Selon l’élu en charge des commerces dans la ville de Nantes, le dark store générerait beaucoup de nuisances dans la rue des Olivettes.

La situation s’est toutefois quelque peu calmée depuis un certain moment. Les dark stores constitueraient des entrepôts de stocks de produits de consommation. Quant aux dark kitchen, il s’agit de cuisines non accotées à un restaurant et qui gèrent uniquement des livraisons à plat.

Les dark stores et dark kitchen : entrepôt ou commerce ?  

À Paris, ces magasins fantômes sont considérés comme étant des hangars, ils sont donc passibles de punition lorsqu’ils sont retrouvés dans des locaux de commerce. Un arrêté ministériel prévoit cependant de les considérer comme des lieux de commerce ou de restauration.

Ils doivent dans ce cas, disposer d’un point de collecte pour le public. Les signataires de la lettre susmentionnée affirment cependant ne pas pouvoir se contenir à cette réglementation. Le dark city devrait, selon eux, être reconnu illégal afin de permettre aux maires de mieux réguler l’implantation du système dans leurs villes. 

Pour le ministre délégué à la Ville et au logement, le dark city ne pourrait être interdit en général. Il faudrait permettre aux maires de donner des limites à la domination des magasins fantômes dans leurs villes.  

Les nuisances que provoquent les dark stores et les dark kitchen inquiètent aussi les élus locaux que le gouvernement. L’ensemble des acteurs impliqués dans le système s’activerait pour contribuer à une meilleure amélioration de l’état des choses.  

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