Un procès après des mises en garde de plusieurs associations. Le secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles a demandé à la plateforme de retirer les poupées sexuelles en août. À l’époque, l’affaire faisait scandale au niveau des associations pour la protection des mineurs. 

Le géant du e-commerce Amazon sera jugé à Dieppe à partir de lundi pour avoir proposé de vendre des poupées sexuelles en forme d’enfants sur son site Internet, rapporte dimanche Le Parisien. Adrien Taquet a tweeté : « Suite à la mise en garde de l’association reconnaissante, j’ai demandé (à Amazon France) d’arrêter la commercialisation depuis la plateforme de poupées sexuelles aux formes enfantines. Amazon France s’engage à rester vigilant dans l’immédiat. « , a-t-il déclaré. Il est de la responsabilité de chacun d’expulser la pédophilie de notre société.

Amazon plaide coupable

Des plaintes ont été déposées contre Amazon et une enquête a été ouverte pour « exploitation de pédopornographie et diffusion d’images pornographiques pouvant être vues ou perçues par des mineurs ».

Amazon comparaîtra devant le Tribunal de Dieppe lundi 9 mai, selon l’association « La Voix des enfants », qui s’est constituée partie civile dans le cadre de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).

« Ces images et ces ventes ne peuvent qu’entraîner des passages à l’acte. Aussi, La Voix de l’enfant déplore l’usage de cette procédure de CRPC dans la mesure où elle ne prévoit pas de débat public« , a regretté l’association.

Compte tenu de la gravité des faits, elle considère qu’un débat public d’intérêt général est essentiel afin de débattre sur le fond et lutter efficacement contre les violences sexuelles commises à l’encontre des enfants.

“Les poupées servent aux pédocriminels à convaincre leur victime”

L’Association internationale des victimes d’inceste (AIVI), qui milite pour la protection des enfants victimes d’inceste et de pédophilie, alerte sur les dangers de ces produits. “On sait que de tels produits, comme les poupées, servent à des pédocriminels dans leur stratégie de convaincre l’enfant de passer à l’acte. En lui montrant ce qu’ils font à la poupée”, décrypte Patrick Loiseleur, bénévole au sein de l’association.

C’est la première fois qu’Amazon vend un tel produit en France, selon l’association. Mais en 2018, le Royaume-Uni est dans la même situation. La branche britannique du géant du e-commerce a été contrainte de retirer de son catalogue les poupées sexuelles au format « enfants » suite à la mobilisation des associations, de la presse et enfin du gouvernement britannique.

Une association de plusieurs groupes civiques

Selon « La Voix des enfants », une association qui s’est portée partie civile, Amazon devra comparaître devant le tribunal de Dieppe à partir de lundi « dans le cadre de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) ». Plusieurs associations ont porté plainte, lançant une enquête contre le géant du web pour « exploitation d’images à caractère pédopornographique et diffusion d’images pornographiques susceptibles d’être vues ou perçues par des mineurs ».

« Ces images et ces ventes ne peuvent qu’entraîner des passages à l’acte. Aussi, La Voix de l’enfant déplore l’usage de cette procédure de CRPC dans la mesure où elle ne prévoit pas de débat public. » Face à la gravité des faits, l’association a déclaré dans un communiqué : « Compte tenu de la gravité des faits, elle considère qu’un débat public d’intérêt général est essentiel afin de débattre sur le fond et lutter efficacement contre les violences sexuelles commises à l’encontre des enfants ». Un habitant de Seine-Maritime a également été cité à comparaître lundi par le tribunal de Dieppe pour avoir acheté une poupée sur le site.

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