Selon le Central Business Concil, le commerce en ligne de la Belgique aurait besoin de grandes actions pour atteindre une réelle croissance. Une bonne partie des 12 milliards d’euros de chiffres d’affaires réalisés par le pays en 2021 ira dans les pays voisins.
L’écosystème de la Belgique et son arrivée tardive sur le marché de l’e-commerce semblent ne pas lui être très bénéfiques. Alors que les commerçants ont du mal à faire décoller leurs business, les acheteurs préfèrent les produits moins chers du marché international. Le pays perd alors fréquemment d’importants chiffres d’affaires au profit des boutiques en ligne étrangères.
Quand les entreprises électroniques belges enrichissent les pays voisins
Le principal problème du commerce en ligne belge est la tendance d’achat de la population dans les magasins internationaux. Les consommateurs en ligne belges préfèrent en effet effectuer leurs achats dans les autres magasins européens. Cela entraine une baisse des chiffres d’affaires annuelles du secteur.
Les entreprises électroniques du pays perdent plus de 2 milliards d’euros de chiffres d’affaires au détriment des entreprises internationales. Les commerçants électroniques de la Belgique disposent de véritables concurrents sur le marché.
L’Allemagne par exemple, propose aux consommateurs des milliers d’articles de mode à de prix très abordables avec des possibilités de livraison gratuite. Les fournisseurs de la Belgique par contre doivent facturer leurs articles à des prix élevés. Aussi les Allemands dépensent plus de 273 euros que les Belges en achat en ligne et les Français plus de 894 euros. Du côté des Pays-Bas, Zalando, Coolblue et autres représentent de vrais concurrents.
Les Pays-Bas : principal concurrent en ligne de la Belgique
La Belgique ne possède malheureusement pas son propre Bol.com ou son propre Zalando. Les technologies de la Hollande sont très développées, ce qui permet aux commerçants de créer des sites pratiques et faciles d’utilisation.
Le pays a également intégré le marché de la vente en ligne bien avant la Belgique et bénéficie donc de l’avantage du premier venu. Les boutiques en ligne belges sont davantage de petites et moyennes entreprises qui ne parviennent pas à développer leurs business.
Les coûts de création, de gestion et les investissements pour les publicités leur reviennent souvent trop chers. Ils parviennent donc difficilement à recruter de personnelle ou à mettre en place une bonne logistique pour leurs entreprises.
Les facteurs pouvant expliquer le désavantage des Belges dans l’e-commerce semblent nombreux. Le pays a néanmoins effectué quelques progrès pendant les confinements.
Tour d’horizon du commerce en ligne belge
Le commerce en ligne est en plein essor dans la république belge. Les habitants se tournent vers l’électronique pour la majorité de leurs achats (mode, entretien et hygiène, billet d’avion et autres).
Les achats en ligne de la population en 2021 s’estimaient à 1015 euros soit un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros. En 2020, ce chiffre d’affaires n’était que de 8,9 milliards d’euros et plus de 4,1 milliards en 2015.
Cette augmentation considérable des chiffres serait en partie due à la crise sanitaire du covid-19 et aux longues périodes de confinement qui s’en sont suivi. La plupart des magasins s’étaient alors placés sur le marché en ligne de la vente.
Les inventions en termes de sécurité et de sureté des achats et paiements en ligne ont eu raison de la méfiance des clients. Ces derniers ont modifié complètement leurs habitudes de vie ainsi que leurs comportements d’achats.
Selon la CRB malgré l’évolution remarquée au niveau des ventes, la Belgique demeure perdante dans les ventes en ligne. Elle pense donc à de séries d’actions à mener pour relever le défi actuel du pays.
Il s’agira notamment d’améliorer les paiements en ligne et les achats des consommateurs sur les réseaux sociaux. Le data et l’intelligence artificielle constituent aussi des actions que peut mener le pays pour regagner ses parts dans le marché en ligne.
Le commerce en ligne de la Belgique est étouffé par la puissance dans le secteur des états situés à son côté. Les e-commerçants du pays comptent sur les innovations du secteur pour empêcher de prochaines fuites de leurs chiffres d’affaires.
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