129 milliards d’euros, est le montant que les ventes du e-commerce français ont atteint en 2021. C’est plus du double du chiffre de 2014 (57 milliards d’euros).
Dans ce premier chiffre, l’alimentation en ligne pèse près de 20 milliards d’euros. Il s’agit principalement de livrer des repas ou de faire des courses dans les supermarchés. Le secteur de la livraison rapide ou instantanée, aussi appelé « quick commerce », n’a généré que 122 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 en France.
Impacte du e-commerce
Bien que le secteur reste encore essentiellement un marché de niche pour les grandes villes, il connaît tout de même un taux de croissance de 86% entre 2020 et 2021. De nouveaux acteurs se développent à Paris, Londres et New York. Ils s’appellent Cajoo, Gorillas, Flink, Getir, JOKR ou encore Gopuff et l’explosion de ce secteur marque désormais le paysage urbain.
Cette activité nécessite un espace de stockage et de traitement situé en zone urbaine pour organiser des livraisons ultra-rapides dans un rayon d’environ 2 km. Aménagé comme un supermarché, ces petits entrepôts de moins de 400 m² n’est accessible qu’au personnel chargé de la collecte et de l’expédition des produits. C’est donc leur nom le plus courant « dark store » que certains traduisent par « magasin sombre » ou « entrepôt de l’ombre » en français.
Selon un récent bilan de l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), on en compterait 80 dans la capitale française en janvier 2022. Amsterdam en comptait approximativement 28 à la mi-décembre 2021 et New York en comptait 110 à la fin de février 2022.
Ce phénomène est dorénavant bien visible, mais il est loin de l’envolée à laquelle les médias ou certains politiques font parfois référence. Le secteur est encore totalement intégré, comme en témoignent le processus d’acquisition (par exemple Frichti de Gorillas) et sa sortie précipitée du marché.
Effet Covid-19
L’un des effets de la pandémie a contraint de nombreuses entreprises à élargir leurs canaux de distribution, ou du moins à accélérer les mouvements existants. S’agissait-il uniquement de magasins physiques ou de plateformes numériques ? Avec le « click and collect », beaucoup jouent désormais de manière interactive, que ce soit un magasin physique ou une plateforme numérique, avec plusieurs supports pour chacun. On parle de modèle « omnicanaux ».
Votre magasin est à présent un hub multifonctionnel. Il fonctionne comme une salle d’exposition, un point relais, un lieu de retour, un micro entrepôt et un micro centre de traitement.
Le quick commerce n’a donc pas inventé le dark store, mais s’inscrit plutôt dans le modèle détail qui était déjà en train de changer avant la crise du Covid-19. Ce n’est pas non plus la première fois que le magasin est testé en tant que centre de distribution pour la livraison locale. Par exemple, la chaîne de supermarchés Monoprix exploite un entrepôt parallèle à Paris depuis 2019.
Ce modèle trouve en fait ses origines en Asie. Surtout en Chine, la livraison instantanée de produits d’épicerie est devenue une pratique de consommation établie depuis plus de cinq ans avec des entreprises comme Hema Fresh.
Mode de développement
Le marketing B2C comprend tous les outils marketing destinés aux consommateurs individuels. Contrairement aux clients professionnels, les décisions d’achat des consommateurs sont principalement émotionnelles.
Par conséquent, une stratégie de marketing B2C vise à mettre en évidence les avantages personnels et émotionnels d’un produit ou d’un service pour le consommateur final. Les stratégies les plus courantes dans ce domaine sont le contenu, les e-mails, les médias sociaux et le marketing de sites Web.
Il est vrai que le commerce, plus rapide que les autres commerçants utilisant les dark stores, est freiné par des implantations chaotiques en ville. Les investisseurs poursuivent une stratégie dite de « blitzscaling ». Il s’agit de lancer une course à la croissance pour prendre l’avantage sur vos concurrents. L’objectif est que vous soyez le plus grand.
Ainsi, Getir est devenue la deuxième licorne de Turquie à combiner tous les secteurs. La brésilienne Daki a atteint ce poste en 10 mois. Gorillas a levé près d’un milliard de dollars pour financer son expansion ultra-rapide.
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